Sortir de la timidité est un fabuleux chemin à la portée de chacun de nous. Mais c’est une vraie randonnée, qui demande le courage d’aller vers nous-mêmes, l’ouverture devant notre émotion et la ténacité face à une évolution au rythme parfois frustrant. C’est un chemin d’apprivoisement, pas un chemin de divorce, c’est une tisane au citron et au miel, pas un antibiotique, un chemin vers votre peur, un chemin de rencontre avec votre émotion, et non une négation de celle-ci.
Cessez de traiter votre timidité avec violence ! Cessez de vouloir la détruire à la guillotine ou à l’explosif. Car si la peur vous est inconfortable, ce que je comprends totalement pour l’avoir moi-même souvent ressentie, le vrai blocage vient de la non acceptation de la peur.
Si vous vous obstinez à obtenir des résultats immédiats et sans le moindre grain, vous risquez de vous décourager. Si vous attendez que votre intimidation disparaisse totalement pour commencer à aller vers les autres, vous risquez d’attendre longtemps. Devenez ami avec votre timidité, soyez doux avec cette partie de vous-même. Paradoxalement, en vous rapprochant de votre démon, il vous présentera un visage plus souriant.
La timidité n’est pas forcément le fruit d’un événement traumatisant. Elle est bien plus souvent le résultat d’attitudes acquises au fil du temps. Telle une stratégie inadéquate intégrée progressivement pour contrer la peur des autres ou en obtenir l’affection.
La bonne nouvelle, c’est que, de la même manière qu’elle s’est construite petit à petit, la timidité peut se démêler lentement mais sûrement. En adoptant d’autres manières de penser, en parvenant à accepter votre émotion et en consacrant du temps et de l’énergie à vous exposer graduellement.
Evitez de vous dérober. Considérez chaque montée d’anxiété comme une opportunité à saisir, un défi qui vous rapproche du but. Progressivement, vous allez gagner en aisance. Souvenez-vous la formule du poète Rilke : les dragons intérieurs sont, en fait, des princes et des princesses, qui vous veulent du bien, en définitive. Alors cessez de détester cette partie de vous.
Sincèrement merci pour ce dossier.
Maintenant au boulot!
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